Episode 84 - La Saucisse tourne la page
C'est un peu l'épisode final des aventures de la Saucisse... mais attention : lisez d'abord le récit du jour avant de tirer de trop hâtives conclusions ! Allez jusqu'au bout et vous comprendrez que l'aventure n'est pas totalement finie...
La Saucisse s'explique...
La dernière publication sur ce blog date du 24 juillet. Ce n'était même pas un vrai épisode ! J'en avais prévus d'autres entre temps, mais la motivation m'a fait défaut. Je voulais vous raconter les Journées Mondiales de la Jeunesse à Sydney et plein d'autres événements qui ont marqué ma vie cet hiver - oui, juin et juillet sont les mois d'hiver en Australie - mais je n'ai pas eu le courage de continuer...
Dans le courant du mois, j'ai reçu 3 commentaires qui m'ont pas mal affecté. Je ne les ai pas effacés, donc ils sont facilement retrouvables et identifiables. Je vais profiter de l'épisode du jour pour faire un droit de réponse.
Les deux 1ers commentaires qui m'ont fait un peu mal étaient au sujet du livre « Ma Brillante Carrière » de Miles Franklin, un livre qui fait partie intégrante de la tradition littéraire australienne, dont l'auteur est un incontournable de la culture de ce grand pays et dont je vous avais vivement recommandé la lecture. Lors d'une réponse au commentaire d'un internaute, j'avais expliqué que j'avais beaucoup aimé ce livre, mais que parfois c'était un peu « naïf et désuet ». Je maintiens mon analyse du personnage principal parce que j'estime que les rapports entre les hommes et les femmes ont beaucoup changé aujourd'hui, et qu'à l'image de l'Australie, j'avais trouvé que la manière dont les hommes et les femmes se font la cour dans cet ouvrage est plus proche de l'amour courtois que du « Speed-dating ». Mais il n'y a rien de mal à ça, les choses sont prises dans un contexte différent et c'est normal, non ?!
C'est la suite qui m'a fait le plus mal, et je vais répondre aux attaques qui m'ont été faites. Je ne pense pas que la littérature française est la meilleure du monde. Je ne pense pas qu'elle soit la seule qui ait droit de cité. Je ne pense pas que les Français sont les meilleurs et que la culture française est supérieure aux autres. J'aime la littérature américaine des années 30 à 50. J'ai lu tous les livres de John Steinbeck dont je suis un grand fan, je trouve que le cinéma australien est génial - un mélange d'exubérance à la Almodovar et de réalisme à la française, je suis convaincu que le rock australien est d'une qualité telle qu'il mériterait d'inonder les ondes du monde entier... mais évidemment, il n'y a que mes amis proches et ma famille qui le savent, alors loin de moi le fait d'être « endoctriné » par la grandeur de la littérature et la culture de mon beau pays !
Je ne rejette pas la critique, je rejette simplement l'intolérance vis-à-vis des opinions. C'est un peu le but de ce blog. On dirait que la liberté d'expression est teintée de Sarkozisme par les temps qui courent... En tout cas, je vous demande pardon si je vous ai donné une mauvaise impression de la culture ou de la littérature australienne.
Un 3ème commentaire m'a fait plus ouvrir les yeux qu'autre chose. Une jeune femme qui vit en Australie depuis 5 ans m'a fait prendre conscience de la négativité dont j'ai fait preuve depuis les derniers mois dans mes descriptions de l'Australie. Même si je suis toujours convaincu que la France est le pays dans lequel j'ai envie de vivre et de finir ma vie - pour tout un tas de raisons que je ne vais pas exposer ici -, je ne pense pas que la France ait une culture meilleure que la culture australienne. Je ne pense pas non plus qu'il y ait une culture meilleure que les autres dans ce monde. J'avoue que j'ai pu vous induire en erreur par mes descriptions...
Cette jeune femme a peut-être eu raison de me traiter de con... A ma décharge, je préciserais juste qu'au départ, j'ai créé ce blog pour mes amis, pour qu'ils découvrent à travers mes yeux mon nouveau pays d'adoption et qu'ils voient que je pensais toujours à eux. Le ton se devait d'être critique, il fallait que j'exagère un peu, que je déforme la vérité et ça allait avec le personnage, parce que je suis comme ça... mais je me rends compte que maintenant peu de ces amis lisent encore le blog et que les autres lecteurs ne comprennent pas forcément. Cela dit, je ne retire rien de ce que j'ai dit ! No comment !!!
Comme je l'expliquais précédemment, ce dernier commentaire m'a fait ouvrir les yeux : j'ai mis du temps, mais j'ai décidé que le blog allait évoluer. C'en est donc fini des carnets de voyage qui ne sont ni intéressants, ni drôles ! Par contre, j'ai décidé de vous faire part de plus d'actualité et de culture. Je veux vous faire découvrir l'Australie par le biais de ces livres, films, musiques, actualités... mais plus par le biais de ma vie qui s'est depuis établie et donc plus aussi aventurière qu'avant.
La Saucisse est morte, vive la Saucisse !
Pour finir ce dernier épisode des Aventures d'une Saucisse de Toulouse au pays des Kangourous, je vous donne quand même quelques nouvelles. Que s'est-il passé dans les derniers mois de la vie de la Saucisse ?
Pour ceux qui se posent la question, nous n'avons toujours pas vendu notre appartement. Les remous des marchés financiers ces derniers mois ont définitivement repoussé tout acheteur potentiel. Malgré tout, les visites continuent chez nous - je ne sais même pas pourquoi ?! - et nous espérons toujours pouvoir réaliser notre projet de rentrer en France dans un futur proche ou moins proche.
Je suis rentré à la maison pendant 10 petits jours, pour assister au mariage de ma sœur. Cela m'a fait un bien fou. Bon cela n'a pas été de tout repos, mais cela m'a permis de recharger les batteries émotionnelles et j'attends avec impatience que mes parents viennent me rendre visite fin janvier.
Pendant ce temps, Mark et moi sommes toujours à Sydney. Le Printemps s'est installé depuis plusieurs semaines maintenant, même si nous avons encore quelques jours de fraicheur - de temps en temps - et de pluie, et nous espérons que l'été sera chaud !
Avant de vous quitter, je voulais remercier tous vos messages et de votre soutien pendant ces mois de réflexion.
A bientôt,
Arno.