Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 Sep

"Ma Brillante Carrière" de Miles Franklin

Publié par Arno  - Catégories :  #Culture Australienne

Ma-brillante-carri--re---Couverture.jpg



Certaines mauvaises langues – dont je fais parfois partie – diront que la culture australienne se limite au surf, au criquet, au rugby… et à la bière ! Cela dit, j’ai appris petit à petit qu’il y a des grands auteurs, de grands réalisateurs et des choses à découvrir malgré les apparences !!!
 
Aujourd’hui, je m’attaque à un morceau de choix. Et si j’ai choisis cet ouvrage, c’est pour 2 raisons. La première est qu’il a été écrit par une femme. La seconde c’est parce qu’à l’époque où cet ouvrage a été écrit, être une femme était un gros handicap… et le succès du livre montre que beaucoup de tabous sont tombés.
 
L’auteur : Miles Franklin
 
Son complet est Stella Maria Sarah Miles Franklin. Elle est née en 1879 en New South Wales dans une famille de propriétaires terriens. Elle publie son premier roman « Ma brillante carrière » en 1901, grâce à l’appui de l’auteur australien Henry Lawson.
Après cette publication, elle tente une carrière d’infirmière puis de gouvernante, tout en continuant d’écrire pour des journaux. Durant cette période, elle écrit la suite de « Ma brillante carrière », mais la censure l’interdit de publication jusqu’en 1946, trouvant l’ouvrage trop subversif !
 
En 1906, elle part vivre aux Etats-Unis et devient la secrétaire de Alice Henry, directrice de la Ligue des Femmes de Chicago, puis en 1915 elle s’installe en Angleterre où elle travaille dans un hôpital. Elle rentre en Australie en 1932 et écrit de nombreux romans historiques sur le « Bush » (= la brousse australienne).
 
Sa vie est caractérisée par sa volonté de ne jamais se marier, et ce malgré les nombreux prétendants. Elle fait ainsi partie de ces pionnières du féminisme à l’australienne. Elle décède en 1954 dans une banlieue de Sydney. Dans son testament, elle lègue une somme conséquente afin que soit créé un prix littéraire annuel portant son nom, le Miles Franklin Award.
 
Le livre :
Le personnage principal, Sybylla Melvyn, jeune australienne du bush, n’est autre que Miles Franklin elle-même ; c’est, selon les spécialistes, l’un des personnages les plus intéressants de la littérature australienne. Véritable récit initiatique, on découvre la vie des colons australiens au 19ème siècle, la condition des femmes vivant en milieu rural et la montée du féminisme chez cette jeune fille.
 
Mon avis :
C’est le premier roman de littérature australienne que je lis. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, dans la mesure où il y a si peu d’ouvrage, mais il m’avait été chaudement recommandé et présenté comme un véritable monument et une des manifestations primitives du féminisme en Australie… et finalement, j’ai beaucoup aimé. J’ai été passionné par ce personnage qui, malgré son jeune âge, semble savoir ce qu’elle veut dans la vie ! Et cette histoire d’amour dont on se demande en permanence quelle en sera l’issue. Bref, c’est frais, c’est bien écrit. C’est un peu naïf parfois, mais c’est un bon livre de vacances et ça passe très bien allongé sur un transat !!!
 
Je l’ai lu en Français, et il est disponible à la vente sur Internet.
 
Bonne lecture.
Commenter cet article
E
En ce qui concerne la littérature de la France, incontestablement les Francais se sont singularisés avec les classiques, seulement il n'y a pas que le style qui doit entrer en considération, mais également le contenu du morceau littéraire en question. Je déplore en lisant par exemple Une Vie, Guy de Maupassant, que l'ouvrage de l'auteur est un étalage de dépravation. Peut-être est-ce pour cela que les autres littératures apparaissent un peu naives. Une opinion n'est pas un fait. Je pense que les Francais sont endoctrinés á penser que le meilleur dérive de la France mais ce n'est pas vraiment cela. Il y a du bon partout comme du mauvais dans le monde. Quelquefois, dans le raffinement il y a de la rudesse, et du raffinement dans la rudesse. Chaque être est un mélange des deux. Rien n'est parfait dans ce monde imparfait.
Répondre
A
<br /> Je n'ai aucun commentaire a faire...<br /> <br /> <br />
E
En ce qui concerne My Brilliant Career, pouvez-vous me souligner les passages dans le livre qui témoignent de la naiveté et d'un style désuet. Je comprends mieux avec des exemples. Pardonnez-moi car j'avais mal orthographié My Brilliant Career en y mettant double r.Merci de m'éclaircir.
Répondre
A
<br /> Je n'ai rien a ajouter...<br /> <br /> <br />
E
Comme j'aime beaucoup les acteurs australiens, j'ai vu My Brilliant Carreer en dvd. Judy Davis, excellente actrice que l'on peut voir dans Passage to India, ou bien incarnant le personnage de George Sand, interprète le role de Sybille Penelope Melvyn á la perfection. Donc, le dvd m'a encouragé á lire l'ouvrage que j'ai lu en Anglais. L'auteur a vu le jour dans le New Sotuh Wales en 1879. L'état a produit une avalanche d'écrivains.Dans livre, l'écrivain a le don de faire de vivides descriptions de l'Australie coloniale. Elle souligne l'indigence et l'opulence. Elle souligne également la forte antipathie de mère á fille. Il y a aussi les contrastes entre la vie pauvre de l'existence du paysan, mais aussi l'existence dorée de certains fermiers.Sans doute Sybille Penelope Melvyn est brillante. Elle sort du commun. Elle a une grande faculté d'élocution. Ce qui la singularise des autres est qu'elle a une grande et forte vision, sa vision de ce qu'elle veut de la vie est très définie. Elle évolue parmi des gens qui n'ont aucun objectif dans leur vie, sauf élever de grandes familles, et s'adonner aux taches si dures de la ferme. Sybille est une enfant qui pense profondément. Elle est anti-culture (anti=contre, ante=avant). Elle a le sens de la réparti. Elle est dotée d'une avalanche de dons ou d'habiletés. Elle déclare que l'instruction est le stage qui est le plus en connexion avec elle. Elle veut s'éduquer á lire des lire, de la poésie. Ce n'est pas seulement une cavalière invétérée, mais c'est aussi une artiste. Elle joue du piano. C'est seulement sa grand-mère qui s'est opposée á ce qu'elle recoive la formation d'artiste. Sybille est aussi très perspicace. Elle ne croit pas á l'amour et pour cause, la situation de sa mère ne l'encourage guère á y croire. Elle pense aussi que les hommes sont invincibles et sans émotions. Harrold Beecham lui prouvera le contraire. Sa grande sensibilité la pousse á se pencher sur l'échec marital de sa tante si belle qui malgré sa beauté et ses vertus vit monotonement chez sa mère. Même si Helen a une belle vie dans sa famille, Sybille déclare que c'est la religion du monde á mettre le blame sur la femme lorsque celle-ci est divorcée. Elle ne laisse á personne lui marcher sur les pieds. Elle est totalement désintéressée des biens matériels. Harrold, en la marriant, pouvait la sortir de cette pauvreté familiale, mais ce n'est pas le but de Sybille. En fait, Sybillie nous enseigne que ce n'est pas l'amour qui met les gens ensemble.L'amour a frappé á sa porte sans permission. Elle est vraiment trop jeune. Elle a des objectifs dans sa vie qui ne fait que commencer. Deux ans se sont passés avant que Harrold réitère sa demande en mariage. D'ailleurs il s'est présenté chez ses parents sans dire un mot á sa grand-mère ni á Bertie qui passait quelque temps chez elle. Personne n'a jamais soupconné que Harrold et Sybille s'aimaient. Il y avait entre eux le plus profond respect. Ils ont passé d'agréables moments á se connaitre. Il n'est pas difficile de s'attacher á la personnalité de Sybille, qui n'est pas vraiment belle, mais qui possède tellement plus que la beauté physique. Sybille est belle intérieurement. Sybille a le sens du devoir. Elle l'a prouvé en acceptant d'être une éducatrice de famille, role répandu dans l'Angleterre Elizabethaine. Pour sauver son père qui s'adonne á la boisson entrainant sa famille dans une pauvreté sans nom, elle reste parmi des gens qui sont d'une saleté repoussante pour instruire des enfants. Sa mère se moque bien des complaintes de Sybille. Elle dégrade sa propre fille en lui trouvant des défauts incorrigibles au lieu de voir toutes ses qualités. Sybille ne connait pas l'amour familial. Elle est seule et n'a que la nature autour d'elle pour la faire rêver.Elle a toutes les qualités pour êpouse, pour aimer Harrold. Harrold a toutes les qualités en lui pour se faire aimer et gagner l'amour de Sybille. Il est tout simplement un peu faible pour Sybille. C'est subjectif. L'amour entre eux existe, il n'est pas l'homme qu'elle doit épouser. C'est une histoire propre, nette, sentimentale. Elle aimera toujours Harrold, pauvre ou riche. Elle a même changé la perspective de vie de Harrold qui est plutot casanier. Il a quitté le continent australien pour découvrir le continent américain. Sans Sybille, il n'aurait rien fait de cela. Sybille est forte, elle est Brillante. Sybille n'est pas une femme du commun, elle est telle un diamant aux multiples facettes. Son livre la rend immortelle car il est réputé. Il a vu le jour en Ecosse, et s'est répandu. Le film n'en est pas moins connu. Sybille est une véritable inspiration. On peut noter le parcours de la vie de Miles Franklin, du continent australien au continent américain, jusqu'au continent européen si  l'on juge par ses inombrables accomplissements. L'auteur a eu dans sa vie toute la détermination et la fortitude qu'elle accorde á Sybille Pénélope Melvyn....Une femme dont on se souvient.
Répondre
A
<br /> Merci beaucoup pour cette analyse tres personnelle Elisabeth. Il est difficile de ne pas entrevoir que tu as beaucoup d'admiration pour l'auteur et pour le personnage de Sybille.<br /> Je me souviens avoir bien aime ce livre lorsque je l'ai lu. Si on replace dans le contexte de l'epoque, je pense que ce fut un texte tres important pour la condition de la femme en Australie - qui<br /> est toujours impregnee d'un machisme archaique - mais je trouve que cela a terriblement date et que malheureusement le texte parait parfois un peu naif et desuet...<br /> Merci beaucoup pour ton intervention. Je pense qu'il va inciter beaucoup de lecteurs a se plonger dans cet ouvrage.<br /> <br /> <br />
M
il ne faut surtout jamais se fier aux apparences quelques fois derriere un visage de brute se cache la meilleure des personnes salut saucisse a bientot   Marcel
Répondre
A
C'est vrai, tu as entièrement raison ! Cela dit, les Australiens sont quand même un peu brutasses si tu vois ce que je veux dire... Ils sont encore loin de la finesse légendaire des européens !!!
L
Moi qui suis fan de littérature, je suis toujours contente de découvrir de nouveaux auteurs...Merci donc, j'irai lire ça de plus près!
Répondre
A
Je l'avais acheté sur Amazon, donc il est disponible en France. Attention, ce n'est pas le livre du siècle, mais c'est pas mal !

À propos

Comment un jeune Toulousain a décidé de quitter sa vie, sa famille, ses amis et sa carrière pour suivre l'amour de sa vie et s'installer à près de 20.000 kilomètres de la maison, à Sydney en Australie !